Bistrots, halles, marchés:"le ventre de Paris"
Le serveur tangue entre les petites tables à pied de fonte, son plateau rond posé sur l'avant-bras.
De saison, le carafon de rosé bien frais ou le « crème »sont pour vous.
Les gambettes au repos, balayez des yeux la salle, la terrasse : surplombant le comptoir de zinc, les verres ballons ont la tête à l’envers, derrière eux, les bouteilles pointent leur bouchon doseur.
La machine à es presso fume encore du coup de feu du petit matin et les panières s’ébrouent des dernières miettes de croissant.
L’heure du déjeuner approche, le couvert est dressé sur les sets en papier
-« Vous avez choisi ? »
-« Une quiche, une entrecôte marchand de vin, des côtes d’agneau haricots verts, un demi de rouge et une carafe d’eau S.V.P ».
Le rythme ralentit sur les trottoirs les velums se font la « guerre des ombres », l’ardoise affiche ses suggestions, jouant parfois des coudes entre de joyeuses réclames.
Paris a toujours « du ventre ».
Du virage de la rue Lepic, aux pavés de la rue Mouffetard, les étals des commerces de bouche rivalisent avec les marchés de quartier.
Chez l’écailler, le marchand de fruits et légumes, le traiteur ou le pâtissier, saurez-vous résister ? Quand à la boulangerie, vous pourriez la trouver les yeux fermés, happés par cette délicieuse odeur de brioche au beurre.